Carlo Collodi ne s’imaginait sans doute pas en créant dès 1881 l’histoire de son célèbre pantin combien, un bon siècle plus tard, les ténors du parti « socialiste » s’inspireraient encore et toujours du long nez de Pinocchio.
Voici un mois, le 22 janvier, Laurette Onkelinx et Elio Di Rupo consacraient une carte blanche au journal Le Soir sous le titre « Il faut taxer les plus riches pour diminuer l’impôt sur les travailleurs ! ».
Ce texte a fait réagir un de nos concitoyens, habitant de Jurbise, excédé par l’hypocrisie des responsables du Parti Socialiste.
Il s’est fendu d’une réponse au Soir qu’il nous a aimablement permis de reprendre sur notre site.
« Le Soir donne Carte blanche à un couple de pinocchios
Réaction à la Carte blanche d’Elio Di Rupo et de Laurette Onkelincx , parue dans Le Soir, jeudi 22 janvier 2015, page 22.
Carlo Collodi ne s’imaginait sans doute pas en créant dès 1881 l’histoire de son célèbre pantin combien, un bon siècle plus tard, les ténors du parti « socialiste » s’inspireraient encore et toujours du long nez de Pinocchio.
On sait depuis longtemps que Laurette et Elio préfèrent fréquenter Bruno Colmant ou Barak Obama que leurs voisins exclus du chômage ou astreints à fréquenter les bureaux du CPAS. A chacun son rang, s’il vous plaît. Leur Carte blanche que les naïfs supposaient devenir rouge au fil des mots et des phrases a viré tantôt au gris, triste comme le canal, tantôt au bleu, du charmant libéralisme économique. S’il y a du rouge dans leur papier, ce n’est que celui du mensonge et de l’hypocrisie.
Comme ils le disent eux-mêmes, voilà 25 ans que le PS est au sein des gouvernements. 25 ans, durant lesquels, contrairement à leurs déclarations, les « petites » gens, le patrimoine de l’Etat, le bien et les intérêts de la collectivité ont été passées à l’impériale moulinette. 25 ans de duplicité et d’inaction : parler socialiste pour garder sa clientèle est aisé, agir socialiste pour le bien de tous est autrement difficile. Et c’est cependant au niveau de l’agir qu’on mesure la justesse de ce qui a été promis.
Hormis quelques mesurettes rosâtres – d’où viens-tu petite Rosetta ? – concédées avec le sourire par la bande à Gol et Reynders, l’essentiel des décisions gouvernementales de ce dernier quart de siècle de l’ère PS est libéral et capitaliste. Décisions d’austérité pour les humbles et d’enrichissement pour les plus nantis. Protéger l’argent des riches est devenu la priorité du PS, comme celle du MR bien entendu : les supposés adversaires, la main dans la main, de cocktail en cocktail, mènent le même combat.
Interrogez les victimes, interrogez les exclus, interrogez les navetteurs sur l’état de nos chemins de fer et les automobilistes sur l’éclosion des nids de poule, interrogez les travailleurs qui ignorent si demain ils seront au boulot ou à la rue, interrogez les éducateurs, les policiers et les gardiens de prison, interrogez les petits agriculteurs, petits commerçants et indépendants qui travaillent à rembourser leurs prêts ou qui attendent désespérément que les banques leur accordent la bouffée d’oxygène salvatrice, interrogez et interrogez,…
Interrogez l’histoire des lois et des traités : tout converge vers l’austérité, nom pudique pour cacher ceux d’iniquité et d’injustice :
- Le 7 février 1992, le Traité de Maastricht, grand début de l’austérité européenne, est signé par le gouvernement Martens IX ( en affaires courantes) avec le PS des Urbain, Busquin, Moureaux et consorts ) et approuvé par le gouvernement suivant ( à partir du 7 mars 1992) dit parfois Dehaene-Di Rupo.
- Fin des années 80 et début des années 90 : sous l’égide du tandem Di Rupo et Onkelincx, c’est le massacre de l’enseignement de la Communauté française dont on n’est pas encore guéri alors que …le discours du PS est de dire qu’il faut investir dans la jeunesse et la formation, que là est le sauvetage de la Wallonie.
- Au printemps 2004, le gouvernement Verhofstadt II avec…le PS modifie l’article 185 du Code des Impôts légalisant le dumping fiscal ( ou ruling), permettant aux riches de voler ( le mot n’est pas trop fort) « légalement » l’Etat et, ainsi, les petites gens que nous sommes.
- En avril 1994, c’est le très socialiste Robert Urbain qui signe à Marrakech des accords fondant l’OMC ( organisation mondiale du commerce) dont on sait que, pour l’essentiel, c’est la légalisation internationale des lois de la concurrence, du (néo-) libéralisme économique et du capitalisme.
- Toujours sous le pouvoir socialiste, nous assistons au détricotage de l’index, à la création des intérêts notionnels, au sauvetage des banques (2008), banques dont les taux usuraires sont pourtant une des causes principales du déficit de notre Etat.
- C’est sous le dernier gouvernement socialiste de Di Rupo ( 2013) qu’est voté le TSCGE ( traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance en Europe): ce traité européen (avant l’effroyable traité transatlantique… en préparation déjà sous le gouvernement Di Rupo) est celui de l’austérité dure et impitoyable qui frappera les petites gens pendant que les riches continueront d’augmenter leurs bénéfices et leur patrimoine ( tous les chiffres le montrent ! voir par exemple les dernières déclarations d’OXFAM).
- Les mesures sur l’exclusion du chômage entrées en application ce 1er janvier 2015 ont été prises par Di Rupo et le PS. Et en outre, Elio Pinnochio a le culot de faire celui qui ne savait pas, qui… Sale gamin plein de courage qui, dans la cour de récréation, crie : « Monsieur, c’est pas moi ; c’est l’autre, c’est Michel,.. »
Non, Laurette et Elio, vos déclarations sont à l’image du Passenger d’Arne Quinze. Un mikado qui ne cultive pas, qui ne grandit pas, mais qui culbute. Vos propositions sont médiocres dans les chiffres, médiocres comme le peu d’enthousiasme que vous mettez à les « soutenir » depuis …30 ans. Sœur Anne, ne vois-tu…
Raymond Masai,
Enseignant retraité et écrivain, mais, avant tout, un citoyen comme les autres »