Voilà, cela fait un an que notre commune n’a plus de bourgmestre…. Un fait relevé par les différents procès-verbaux des conseils communaux précisant les mandataires présents en séance. Depuis le 4 novembre 2014, notre commune a perdu officiellement sa tête. Cette carence représentative est-elle imputable aux Jurbisiens ? Ont-ils failli ? Non. Ont-ils choisi ? Même pas…
Aujourd’hui, la vacance d’un poste aussi important que celui de bourgmestre d’une commune interpelle. Faut-il encore, à notre époque, un bourgmestre pour Jurbise ? Si nous posons la question, la majorité en place, l’affirme, c’est NON ! Un bourgmestre n’est pas nécessaire, une ombre suffit. Et c’est elle-même qui le dit [[http://www.lalibre.be/actu/belgique/jacqueline-galant-les-velos-electriques-devront-sans-doute-etre-immatricules-561147743570b0f19f1da66a ]].
Pour Ecolo, un bourgmestre est un citoyen candidat à la plus haute fonction communale, une fonction de proximité. Un acteur local fort agissant au plus près des habitants. Un objectif ambitieux qui ne peut se voir entraver par d’autres fonctions, encore moins publiques, amplifiant un risque de conflits d’intérêts.
Si dans la sémantique, comme dans le code de démocratie local [L’article L1123-5, par. 1er, du Code de la démocratie locale et de la décentralisation précise quant à lui que: » Est considéré comme empêché, le bourgmestre qui exerce la fonction de Ministre, de Secrétaire d’État, de membre d’un Gouvernement ou de Secrétaire d’État régional, ou dans le cas visé par le décret spécial du 9 décembre 2010 limitant le cumul de mandats dans le chef des députés du Parlement wallon, pendant la période d’exercice de cette fonction.]], l’empêché est bloqué, il n’en est rien dans les faits, divers exemples en attestent tristement[[[http://www.levif.be/actualite/belgique/ministre-bourgmestre-le-cumul-qui-fait-tache/article-opinion-314827.html]]. Les baronnies ont encore de l’avenir en Belgique et jettent le discrédit sur l’ensemble des mandataires politiques et par cascade, sur les institutions publiques. Il n’y a pas pire qu’un règlement écrit, voté et appliqué, à la carte, par de mêmes personnes. Les portes de la méfiance et du doute sont ouvertes.
Si depuis 11 octobre 2014, avec fierté, la commune peut compter parmi ses habitants un ministre fédéral. Ecolo aurait souhaité un nouveau bourgmestre, un mandataire à temps plein. A Jurbise, nous avons une déléguée à la signature, un invité permanent au collège communal, « une experte invitée [1]» dixit Mme GALANT, un nouveau président d’assemblée, poste qui n’avait trouvé preneur que dans le chef de l’opposition, du moins jusqu’à ce conseil communal du 4 novembre 2014. Conseil communal qui, pour cette année, n’a été convoqué qu’à cinq reprises… une fréquence en baisse constante.
L’omnipotence, parce que c’est de cela qu’il s’agit, est un bien regrettable déficit démocratique… le silence complice de nombreux mandataires rend la chose encore plus interpellant, voir pathétique. Qui osera titiller l’omnipotent sur des notions comme la transparence, la collégialité, la transmission du pouvoir …. Qui osera ailleurs et particulièrement à Jurbise, briser l’omerta ?